L’âge et la situation clinique guident le choix de l’échelle d’hétéro-évaluation.
Il existe actuellement de nombreux outils validés pour évaluer la douleur, même si certaines tranches d’âge ou situations sont encore mal prises en compte dans les échelles existantes. Ces outils sont perfectibles et les travaux se poursuivent.
Deux échelles sont principalement utilisées actuellement : EVENDOL en France et FLACC en Amérique du Nord.
EVENDOL. a un important succès en francophonie, elle est largement utilisée des urgences aux services d’hospitalisation, à tout âge ; elle est validée dans de nombreux contextes (aux urgences médicales et traumatiques, au SMUR/SAMU, en post-opératoire, en néonatologie et en maternité).
La FLACC, figure dans les recommandations internationales pour la douleur aiguë, elle est validée en postopératoire immédiat, et pour la douleur des soins.
La douleur un peu installée ou prolongée avec prostration et/ou immobilité (atonie psychomotrice) est mal enregistrée par la FLACC. D’où l’intérêt de choisir d’utiliser l’échelle EVENDOL, qui enregistre aussi bien douleur aiguë que douleur prolongée à tout âge ; d’autres échelles sont plus spécifiques de l’atonie psychomotrice en oncologie pédiatrique (DEGR ou HEDEN).
Si vous travaillez exclusivement en néonatologie, choisissez une échelle spécifique du nouveau-né.
Si vous travaillez exclusivement avec des enfants polyhandicapés, choisissez une des quatre échelles validées dans ce contexte.
Si vous travaillez en réanimation pédiatrique, choisissez l’échelle COMFORT B.
Tableau des échelles recommandées
De nombreuses échelles ont été élaborées au sein d’un service : malgré la bonne volonté de ces équipes, ces échelles ne sont pas validées, elles ne sont donc pas recommandées. Il est également déconseillé de modifier une échelle publiée validée, en croyant l’améliorer : elle perd ainsi ses qualités scientifiques.
Valider une échelle est un travail difficile (cf. L’échelle employée est-elle validée ?), qui comporte des analyses statistiques complexes. Les efforts des « référents douleur », des CLUD, des équipes douleur, et des directions des soins infirmiers, doivent porter sur la diffusion des outils publiés déjà validés, plutôt que sur la création de nouveaux outils.