C’est l’âge de l’enfant et son développement cognitif qui guident le choix, mais aussi ses préférences : il faut employer un outil qu’il comprend, aime et apprécie de retrouver, qui sera donc un bon moyen de communication.

 

L’auto-évaluation peut commencer dans le dialogue avec un petit enfant dès 3 ans (un peu ? moyen ? beaucoup ?), et chacun y ajoute un geste, mais il n’y a pas d’outil validé à cet âge. L’échelle de jetons peut être essayée dès 4 ans.
L’échelle de visages FPS-R également, au même âge. Les échelles de visages comportant un sourire d’un côté et des larmes de l’autre (exemple Wong Baker Faces Pain Scale) sont moins intéressantes, car elles font appel aux sentiments plus qu’à la sensation douloureuse et peuvent induire des comportements de déni ou de prestance en particulier chez les garçons.
À partir de l’âge du CP, l’EVA verticale peut être proposée, elle est un outil apprécié des enfants à l’école primaire. Cependant les enfants fatigués et douloureux de cet âge comprennent mieux l’échelle de visages et s’expriment mieux à travers elle.
À partir de l’âge du collège, l’échelle numérique (EN, de 0 à 10) est bien accueillie. Enfin l’EVA horizontale est comprise à l’adolescence, mais l’EN reste souvent préférée.

Références :

  • Chan J, Von Baeyer CL. Cognitive developemental influences on the ability of preschool-aged children to self-report their pain intensity.Pain 2016, 157 : 997-1001.
  • Von Baeyer CL. Children’s self-report of pain intensity: what we know, where we are headed. Pain Res Manag 2009 ; 14 (1) : 39-45. (Abstract PubMed)
  • Stinson JN, Kavanagh T, Yamada J et al. Systematic review of the psychometric properties, interpretability and feasibility of self-report pain intensity measures for use in clinical trials in children and adolescents. Pain 2006 ; 125 : 143-57. (Résumé par Pédiadol)