Extrait
du livret

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La
présence des lettres-pictogrammes renvoie aux « incontournables » de la prise en
charge d’un soin douloureux, développés dans le chapitre des généralités
du livret.


 

Soins
de bouche

Information
de l’enfant et de ses parents

Soin
de bouche de confort

Les soins de bouche non médicamenteux relèvent du rôle propre
de l’infirmier. Ils sont effectués pour l’hygiène et
le confort de l’enfant.
Chez les enfants dans l’incapacité de réaliser des bains de
bouche : procéder par tamponnage ou badigeonnage avec des bâtonnets
à embout coton ou mousse, à défaut utiliser une compresse
enroulée autour d’un doigt.
La bouche est nettoyée avec douceur du fond vers le devant sans oublier
les dents, le palais, les joues et la langue.
Proposer à chaque fois que possible un brossage des dents (déconseillé
si thrombopénie) avec une brosse souple et un dentifrice doux éventuellement
fluoré.

Soin
de bouche de prévention et de traitement

Le soin de bouche est un élément essentiel de la prévention
et du traitement des lésions de la muqueuse buccale. Celle-ci peut être
altérée par une maladie infectieuse ou virale et/ou par les traitements
notamment par la chimiothérapie (mucite). L’éducation de l’enfant et de sa famille est
importante pour les motiver et les convaincre de l’intérêt
de ce soin.
Le soin de bouche est réalisé avec une solution bicarbonatée,
additionnée d’un antiseptique et d’un antifongique (aucun consensus
n’existe sur la composition à utiliser). La fréquence de ces
soins varie selon l’indication : curative ou préventive.

Moyens
non médicamenteux

  • Ne pas insister sur le brossage des dents chez l’enfant qui présente
    des lésions sévères du type mucite.
  • Proposer
    les bains de bouche froids.
  • Méthodes
    psycho-corporelles : relaxation, hypnose…

 

Moyens
médicamenteux

 


  • Adjonction d’un antiseptique et/ou d’un antifongique en fonction
    des protocoles de service et du type de lésion.
  • Adjonction
    de Xylocaïne® (anesthésique local) à 1 ou 2 %
    aux bains de bouche.
  • Prise
    de Xylocaïne® visqueuse à la cuillère (que l’enfant
    répartira avec la langue sur les lésions avant de l’avaler)
    ou appliquée sur une compresse mouillée. Posologie : 1 mL = 20 mg, se limiter à 1 mL pour 10 kg ; ne pas laisser
    le tube à disposition de l’enfant. Prévoir l’application
    sur les lésions avant les repas. Cette pratique n’est pas consensuelle
    entre les différentes équipes.
  • Attention :
    attendre 1 h 30 avant toute ingestion dès l’application
    de Xylocaïne® dans la bouche en raison des risques de fausses routes.