La présence des lettres-pictogrammes renvoie aux « incontournables » de la prise en charge d’un soin douloureux, développés dans le chapitre des généralités du livret. Cliquer ici pour accéder à la version intégrale |
lombaire
Ce
geste génère une douleur et une anxiété importante
car l’enfant ne voit pas ce qui se passe dans son dos.
Information de l’enfant |
Dire que cela fait mal, pourquoi et comment on diminue la douleur. Prendre le
temps de répondre aux questions et le laisser reformuler son opposition
si l’enfant a déjà subi des ponctions lombaires. Expliquer
le déroulement de la ponction lombaire (qui la fera, qui sera présent…)
[1].
D’autre part ce soin est souvent réalisé de façon
itérative dans le cadre de maladies graves. Dans ces circonstances il
est essentiel que le premier geste se déroule dans des conditions optimales.
Présence des parents |
Organisation et déroulement des soins |
Proposer
l’aiguille la plus fine pour limiter :
- la
douleur immédiate due à l’effraction cutanée ; - les
céphalées post-ponction lombaire provoquées par la fuite
de liquide céphalo-rachidien.
Il
est indispensable de rassurer l’enfant durant l’examen, de lui parler
du déroulement de celui-ci s’il le souhaite, de l’aider à
se concentrer sur sa respiration ou de détourner son attention par une
méthode de distraction.
Moyens médicamenteux [2] |
Appliquer la crème anesthésiante au moins 1 h 30 avant
l’acte en ayant pris soin de repérer la zone de ponction (voir
ci-dessous). Appliquer la crème sur au minimum deux étages vertébraux.
Repérage des crêtes iliaques |
Repérage horizontal, à l’aide des doigts, du point de ponction |
Prévoir l’administration de MEOPA, moyen le plus simple et le
plus efficace.
Si cette association s’avère insuffisante ou si l’enfant
refuse le MEOPA, une prémédication avec un anxiolytique plus
ou moins associé à un morphinique (nalbuphine ou morphine) sera
alors proposée (voir Prémédication).
Installation en position assise, soit en tailleur, soit au bord du lit, les
pieds reposant sur un marche-pied, ou en position couchée, un oreiller
calé dans le creux du ventre pour que l’enfant s’appuie
dessus, bras croisés, front reposant sur les bras.
L’infirmière peut également glisser sa main sur l’abdomen
de l’enfant afin de l’aider à arrondir son dos. Cette main
glissée sur le ventre peut également permettre à l’enfant
de jouer avec sa respiration en gonflant l’abdomen et en repoussant
la main de l’infirmière.
Évaluation de la douleur |
En cas de céphalées post-ponction lombaire :
laisser l’enfant en position couchée car les céphalées
n’apparaissent qu’en position debout, l’installer dans la
semi-obscurité et le calme, l’hydrater et solliciter une prescription
d’antalgique. Évaluer l’évolution des céphalées
avec l’enfant et ses parents (s’aider de la réglette EVA).
Les explications à l’enfant et à sa famille sont primordiales
sur ce qu’est un syndrome post-ponction lombaire, sur sa pénibilité
mais sur sa disparition spontanée en quelques jours.