Cette lettre d’information est désormais diffusée exclusivement par mail.
N’hésitez pas à la transmettre (format pdf), l’imprimer et l’afficher dans vos services. |
22e Journées "La douleur de l’enfant. Quelles réponses ?" | |
Séances plénières
le 10 décembre 2015 à l’Unesco La douleur du nouveau-né, avec une communication exceptionnelle de Boris Cyrulnik, des outils toujours plus innovants pour apprendre, les alternatives à la codéine, des expériences de terrain, les dernières actualités à retenir et bien d’autres thématiques |
|
Inscriptions ouvertes |
Ateliers de formation
mercredi 9 & vendredi 11 décembre 2015 Faculté St Antoine, Paris 30 thématiques au choix Attention, nombre de places limité ! |
Lu pour vous : des solutions hypersucrées efficaces après 1 an |
Une étude turque a testé l’efficacité des solutions sucrées pour
réduire la douleur des vaccinations chez 537 nourrissons de 16 à 19 mois bien portants, randomisés en 3 groupes qui ont reçu du sucrose à 25 %, du sucrose à 75 % ou de l’eau stérile 2 minutes avant leur vaccination. La même infirmière a fait toutes les vaccinations en aveugle. La vaccination se faisait en 2 ou 3 injections dans les bras des parents et avec les méthodes de distraction habituelles utilisées par l’infirmière. L’ensemble de la procédure était filmé et un investigateur indépendant mesurait le temps de pleurs et évaluait la douleur avec l’échelle CHEOPS. Cette étude montre que le sucrose à 75 % est un moyen efficace de diminuer la douleur et la détresse engendrées par les vaccinations chez les nourrissons de 16 à 19 mois. |
Évaluer la douleur : pourquoi et comment | |
Reconnaître la douleur et la traiter rapidement sont un impératif pour des soins de qualité et l’une des attentes clés des parents.
Prendre le temps d’entrer en relation, puis d’évaluer la douleur et annoncer les antalgiques accompagnant les soins permettent à l’enfant de subir le minimum de détresse, et aux soignants de gagner du temps tout en se sentant valorisés. Si elle n’est pas évaluée, la douleur est souvent méconnue ou sous-estimée, alors que l’enfant n’est pas soulagé. L’échelle sert de référence, d’outil de communication entre les équipes. L’évaluation permet de confirmer la douleur si l’on a un doute entre peur et douleur, ou entre dépression et douleur, elle facilite le choix des antalgiques et le suivi sous traitement ; une prescription de recours si le score dépasse un certain seuil délivre les soignants de la charge de décider ce que l’enfant peut supporter. Les avantages de l’évaluation l’ont fait retenir dans les critères d’accréditation. |
|
Où se procurer des échelles d’évaluation ? | |||
|
Le miel pour diminuer la douleur de l’amygdalectomie |
Dans une étude randomisée en double aveugle1, des Iraniens
ont montré l’intérêt de l’utilisation de miel dans le traitement de la douleur post-amygdalectomie. Le miel a des propriétés cicatrisantes connues. 104 enfants âgés de 8 à 15 ans ont été divisés en 2 groupes : paracétamol + miel ou paracétamol + placebo (sirop sucré et coloré), 5 fois/j, dès le réveil, et pendant 5 jours. Les résultats montrent une diminution de la douleur postopératoire (EVA) dans le groupe miel pour les 3 premiers jours postopératoires, puis une douleur identique pour les 2 jours suivants, avec des prises d’antalgiques moindres sur les 5 jours. Une autre étude iranienne de moindre puissance2 (étude ouverte) confirme ce résultat chez 80 enfants (5-15 ans) (2 groupes : paracétamol ± miel). Une autre étude randomisée contre placebo3 (paracétamol + miel ou placebo), incluant 60 enfants, avait déjà été faite en 2006 en Turquie et avait aussi trouvé ces effets antalgiques. L’association des antalgiques au miel
est donc à recommander ! |
1 Boroumand P et al. Anesth Pain Med 2013 – 2 Mohebbi S et al. Int J Pediatr Otorhinolaryngol 2014 – 3 Ozlugedik S et al. Int J Pediatr Otorhinolaryngol 2006
|
Comment prescrire…
… la morphine orale
|
?
|
Depuis l’alerte sur la codéine chez les enfants de moins de 12 ans, le choix de l’antalgique face à des douleurs
intenses se fait, selon les situations, entre l’ibuprofène, le tramadol (AMM à 3 ans) et la morphine orale. L’arrêt de commercialisation de formes pédiatriques de codéine rend nécessaire la prescription de morphine dans certaines situations courantes comme les brûlures, les gingivostomatites herpétiques, etc. |
Grandes règles à suivre
|
|
Formes galéniques disponibles en France
|
|||||
Oramorph® gouttes
(1 gtte = 1,25 mg) |
Oramorph® unidoses
(plus petit dosage 5 mL = 10 mg) |
Actiskénan® gélules ouvrables
5, 10 ou 20 mg |
En milieu hospitalier, pour la traçabilité des prises, la forme gouttes est peu utilisée ⇒ se servir des monodoses
en extrayant la quantité nécessaire ou faire fabriquer par la pharmacie des gélules ouvrables contenant 1 et 2 mg qui permettent toutes les combinaisons. |
Exemples
|
||
BRÛLURE 1er-2e degré sur
10 cm2 chez un enfant de 2 ans, pesant 10 kg, EVENDOL à 7 au repos : paracétamol + ibuprofène + Oramorph® 0,2 mg/kg/4 h = 2 mg/ 4 h ⇒ « arrondir » à 2 gttes (2,5 mg) ; souvent la brûlure est moins douloureuse dès que le pansement est en place ; la morphine sera ensuite administrée 1 h avant chaque pansement fait sous MEOPA. |
GINGIVOSTOMATITE chez
un enfant de 3 ans, pesant 15 kg, EVENDOL à 14 au repos : paracétamol + ibuprofène + Oramorph® 0,1 à 0,2 mg/kg = 1,5 à 3 mg ⇒ donner 2 gttes (2,5 mg) puis redonner 1 gtte 30 minutes plus tard si insuffisant, puis 2 à 3 gttes/4 h (souvent amélioration rapide et arrêt des prises après quelques administrations). |
FRACTURE chez un enfant
de 4 ans, pesant 20 kg, EVENDOL à 8 au repos, 12 au toucher : ibuprofène + Oramorph® 0,2 à 0,5 mg/ kg à la 1re prise selon l’intensité de la douleur, soit 4 à 10 mg = Oramorph® 3 à 8 gttes ; souvent 1 à 2 prises suffisent car la douleur diminue beaucoup après immobilisation. |
L’essentiel de Pédiadol — Guide de poche
|
|||
De l’urgence douloureuse à la douleur récurrente, en passant par le soin douloureux, une aide à la prescription avec ce
guide de poche. Quelques exemples :
|
Agenda | |
DIU La douleur de l’enfant
en pratique quotidienne Octobre 2015 Organisé par les centres douleur |
|
10e Journée du CNRD
15 octobre 2015 — Paris Douleur provoquée par les soins
|
|
15e Congrès de la SFETD
12-14 novembre 2015 — Nantes Société Française d’Étude
et de Traitement de la Douleur |
Pour vous désabonner, cliquez ici.
|