Les situations douloureuses dans la vie de tous les jours


Parmi ces situations, lesquelles sont utiles à l’enfant :

  • Chute de vélo ?
  • Vaccination ?
  • Soins à la naissance ?
  • Se cogner ?
  • Brûlure ?
Les petites douleurs quotidiennes (bosses, coups, brûlures légères) sont nécessaires à l’enfant pour apprendre, intégrer les repères, les limites dce son corps et de son environnement et pour structurer son schéma corporel.
La douleur est ici une mesure réflexe qui protège la vie.
La vaccination est utile mais pas la douleur liée à la vaccination. De même, les soins à la naissance sont obligatoires mais comment sont-ils réalisés ?
À l’hôpital et dans tout acte de soins, il n’y a pas de douleur « utile ».

Les différentes formes de douleur


La douleur fait partie des éléments du diagnostic.
C’est le cas par exemple des douleurs abdominales et du diagnostic d’appendicite.
La douleur n’est pas le seul symptôme. L’observation de l’enfant, les éléments de l’interrogatoire, de l’examen clinique et de l’imagerie, la recherche des autres signes associés (fièvre, vomissements, défense, etc.) permettent le diagnostic.
Dès que la démarche diagnostique est débutée, le traitement antalgique doit être mis en route.
La douleur est un signe d’accompagnement.
C’est le cas des douleurs traumatiques (fractures, brûlures, etc.).
Ces douleurs n’aident ni au diagnostic ni au suivi du traitement. Elles servent à signaler le problème ; ensuite elles n’ont plus d’utilité.
Constater ces douleurs implique de les traiter.
La douleur liée aux soins.
Repensons nos habitudes :

  • Effectuer 3 ponctions veineuses/jour ou regrouper en un seul prélèvement ?
  • Faire une aspiration trachéale toutes les 3 heures de façon systématique ou après une auscultation pulmonaire ?
  • Utiliser un adhésif type Élastoplaste® pour maintenir une perfusion ou un autre système de fixation ?
  • Attacher systématiquement l’enfant ou seulement quand c’est indispensable ?
  • Faire la toilette tous les matins, est-ce justifié ?

 

Posons-nous la question : ce soin est-il douloureux ?
Toute douleur liée aux soins doit être reconnue, prévenue et traitée.

Les soins douloureux


  • Pour les ponctions veineuses périphériques, l’EVA se situe en moyenne entre 5 et 6 pour les moins de 7 ans, 3 et 3,7 pour les 7-11 ans, et 1,9 et 2,4 pour les plus de 11 ans.
  • L’intensité moyenne de la douleur évaluée lors de ponctions lombaires et de myélogrammes se situe entre 6 et 7.
Le principal critère de réussite dans la réalisation d’un soin douloureux est de pouvoir refaire un geste similaire sans provoquer d’appréhension massive.
Lorsqu’on parle des soins douloureux, on pense aux prélèvements veineux ou artériels, aux ponctions (lombaires, pleurales, etc.), aux poses de sondes, aux pansements, etc. Mais n’oublions pas les gestes quotidiens de soins du corps : toilettes, bains, changes, etc. qui peuvent être aussi source de douleur.