Syndrome post-PL chez les migraineux
van Oosterhout WP, van der Plas AA, van Zwet EW et al.
Postdural puncture headache in migraineurs and
nonheadache subjects: a prospective study
Neurology 2013 ; 80 (10) : 941-8
Dans le cadre d’une étude plus vaste portant sur les modifications biochimiques du LCR des
sujets migraineux, les auteurs ont réalisé une étude prospective chez 160 sujets adultes
migraineux et 53 sujets sains permettant d’établir :

  • l’incidence et la durée du syndrome post-PL chez les migraineux et les sujets sains ;
  • les facteurs de risques associés à la survenue d’un syndrome post-PL ;
  • le risque d’avoir une crise de migraine peu de temps avant ou après une ponction
    lombaire.

Les résultats montrent un taux de syndrome post-PL de 32,2 %. Sont retrouvés comme facteurs de
risque (FDR) de développer un syndrome post-PL (en analyse uni et multivariée) : le jeune âge,
un IMC bas, la survenue d’une céphalée intense immédiatement après la PL et le fait de pratiquer
la PL en position assise. Le fait d’être migraineux n’augmente pas le risque de développer un
syndrome post-PL dans cette étude. Les antécédents de dépression, un niveau de stress élevé
pendant l’examen, la position assise, le nombre de tentatives pour effectuer la PL ont été identifiés
comme des FDR d’avoir un syndrome post-PL prolongé. Il n’a pas été retrouvé plus de migraine
dans les jours précédant ou suivant la PL. Cette étude a pu mettre en évidence de nouveaux FDR
de développer un syndrome post-PL que sont chez l’adulte la position assise et le fait d’avoir une
céphalée intense juste après la PL. La PL en position latérale gauche serait donc à recommander
d’après les auteurs.

Commentaire Pédiadol : La PL en position latérale gauche serait donc à recommander d’après
les auteurs : une étude chez l’adulte, à confirmer chez l’enfant.

Migraine et anxiété
Amouroux R, Rousseau-Salvador C.
Anxiété et dépression chez l’enfant et l’adolescent migraineux : revue de
la littérature
L’Encéphale 2008 ; 34 : 504-10
Une revue de la littérature en français a été menée sur l’anxiété et la dépression chez l’enfant et
l’adolescent migraineux. Elle reprend toutes les études publiées depuis 1980 qui remplissent les
critères suivants : précision des critères diagnostiques de la migraine et utilisation des
questionnaires validés pour l’évaluation de l’anxiété ou de la dépression. Onze articles ont été
retenus.
Résultats : Les études en population générale montrent que les enfants migraineux ne sont
pas plus anxieux ou déprimés que l’enfant tout-venant. Par contre, la majorité des études en
population clinique retrouve des scores d’anxiété mais aussi de dépression plus élevés chez les
sujets migraineux par rapport aux enfants du groupe contrôle. Toutefois ces scores, bien que plus
élevés, ne sont pas des indicateurs de pathologies anxieuse ou dépressive. Ces études ne
permettent donc pas de conclure à l’existence d’une comorbidité entre migraine, anxiété et
dépression chez l’enfant. Ces résultats contrastent avec ceux obtenus dans les revues de la
littérature chez l’adulte où l’association entre migraine, anxiété et dépression a été clairement
établie.

Un traitement en ligne pour les adolescents

Dans deux études, la douleur chronique (en particulier céphalées récurrentes) est prise en charge à l’aide d’un programme thérapeutique à consulter sur Internet (avec contact téléphonique — ou par mel — hebdomadaire avec le thérapeute) ou sur CD-Rom ; évaluation en particulier par les scores quotidiens de douleur et l’impact sur la qualité de vie. Très bonne efficacité, supérieure au traitement habituel par suivi simple en consultation, constatée sur des séries d’une quarantaine d’enfants.

Accéder au traitement en ligne

Hicks CL, von Baeyer CL, Mcgrath PJ. Online psychological treatment for pediatric recurrent pain: a randomized evaluation
J Pediatr Psychol 2006 ; 31 :724-36
Connelly M, Rapoff MA, Thompson N et al.
Headstrong : a pilot study of a CD-ROM intervention for recurrent pediatric headache. J Pediatr Psychol 2006 ; 31 : 737-47