Aujourd’hui la complémentarité des moyens pour réduire peur et douleur lors des soins est incontournable. Nous assistons d’ailleurs au développement exponentiel du recours aux outils de distraction numériques dont la réalité virtuelle.
L’expérience d’immersion en réalité virtuelle permet de saturer la sensorialité de l’enfant (vision 3D, audition et proprioception kinesthésique) réduisant ainsi les perceptions nociceptives et l’anxiété. L’attention de l’enfant est focalisée durant l’expérience de réalité virtuelle. Il existe de nombreux dispositifs (lunettes, casques…) ainsi que des programmes variés et plus ou moins spécifiques aux situations de soins. Ces dispositifs présentent l’avantage d’offrir une dissociation de l’attention guidée, ce qui est très séduisant pour nous, les soignants, qui sommes pris par le soin technique. Néanmoins, l’utilisation de ces techniques innovantes doit toujours s’intégrer dans une relation qui demeure le ciment de la qualité de la prise en soin. Il s’agit de réfléchir à l’articulation de ces moyens de distraction, avec la place de chacun dans le soin. L’instauration d’une relation de confiance, d’un climat de réassurance évite d’appliquer ces techniques de manière déshumanisée et contre productive.
Lors de la plénière des 26èmes journées de la Douleur de l’Enfant, à l’UNESCO, le 05 décembre 2019, les bénéfices et limites seront abordées, après une rétrospective des récentes publications dans ce domaine, en évoquant les risques de faire écran à la relation.