Extraits du livre
La douleur chez l’enfant Editions Masson, 2002 |
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C’est actuellement le seul anesthésique local (hors Emla) disposant d’une AMM en France pour les enfants. C’est un agent de courte durée d’action : 30-60 min.
Posologie
La lidocaïne est disponible en solution ou sous forme de gel (2 %).
DOSES RECOMMANDÉES | ||||||
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Les solutions adrénalisées sont destinées à améliorer la qualité et la durée de l’analgésie sans majorer les effets indésirables. Les concentrations recommandées sont de 1/200 000 (5 µg/mL) ou de 1/400 000 chez le nouveau-né et le nourrisson.
CONTRE-INDICATION DE L’ADRÉNALINE | |||
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Indications
La lidocaïne est utilisée :
- pour assurer un abord percutané indolore en cas de réalisation d’une technique invasive (ponction médullaire, biopsie rénale, hépatique, pose de cathéter veineux central, technique d’anesthésie loco-régionale, etc.) chez un enfant éveillé ou sous sédation légère ; la lidocaïne à 0,5, 1 ou 2 % est alors utilisée ;
- pour réaliser le parage et la suture de petites plaies en salle d’urgence ;
- pour anesthésier les muqueuses :
- en chirurgie dentaire (application de lidocaïne visqueuse 3 min avant infiltration locale),
- pour les soins de la muqueuse de la cavité buccale (en cas de stomatites, mucites, aphtes) : la lidocaïne visqueuse est appliquée avec un doigt ou un coton-tige sur les lésions douloureuses avant les repas ou les soins de bouche, toutes les 4 heures (l’analgésie débute après 5 min et dure de 20 à 30 min),
- avant sondage de l’urètre.
Le risque d’anesthésie du carrefour aéro-digestif existe si la solution est avalée. Des intoxications accidentelles à la suite d’erreurs de prescription ou d’administration ont été rapportées. |
Les anesthésiques locaux sont moins efficaces en cas de réaction inflammatoire locale (infection par exemple) car le pH tissulaire est plus bas, ce qui diminue sa diffusion vers les fibres nerveuses.
Technique d’infiltration
L’application locale de lidocaïne sur la peau à suturer ne diminue ni la douleur de l’injection de lidocaïne, ni celle de la suture.
Dans tous les cas, on vérifiera la dose maximale injectable avant de réaliser l’infiltration.
RECOMMANDATIONS POUR GARANTIR LE SUCCÈS DE LA TECHNIQUE | ||||||||||||||||||
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Signes d’intoxication
Les signes d’intoxication apparaissent lorsque les seuils plasmatiques dits toxiques sont dépassés suite à une injection intravasculaire accidentelle ou à un surdosage (par erreur de calcul ou par administration de doses excessives). La toxicité de la lidocaïne se manifeste d’abord par des signes neurologiques.
Chez le sujet éveillé non prémédiqué, les premier signes de toxicité neurologique sont discrets : logorrhée, goût métallique dans la bouche, paresthésies péri-orales, acouphènes, vertiges, sensation d’ébriété… Ces symptômes peuvent précèder la crise convulsive généralisée et doivent être recherchés en maintenant un contact verbal avec le patient (c’est-à-dire en le faisant parler) lors de l’injection de toute solution d’anesthésique local : ils imposent l’arrêt immédiat de l’injection et la prise en charge adéquate du patient (tableau). En l’absence de traitement, l’évolution peut aboutir à un coma puis à une dépression cardiorespiratoire. Une prise en charge immédiate assure une guérison rapide et sans séquelles.
Principe de base : lutter contre l’hypoxie, l’acidose et l’hypercapnie | |
En cas de malaise, d’apparition de signes d’intoxication du SNC, de modifications du tracé de l’ECG, de troubles du rythme cardiaque, de convulsions |
Interrompre l’injection, administrer de l’oxygène pur et hyperventiler le patient s’il est inconscient. Cela suffit habituellement en cas d’injection intraveineuse accidentelle. |
Si les convulsions persistent | Diazépam 0,3 à 0,5 mg/kg par voie intrarectale ou intraveineuse ou midazolam 0,05 à 0,1 mg/kg ou propofol 2 mg/kg ou thiopental 2 à 4 mg/kg Si nécessaire : intubation endotrachéale et curarisation. |
En cas d’insuffisance hémodynamique | Massage cardiaque externe et, selon l’ECG : adrénaline titrée ou défibrillation. |
Mais toute réaction se produisant lors de l’injection d’un anesthésique local n’est pas nécessairement due à une injection intravasculaire accidentelle. Il peut en effet s’agir également d’une syncope vasovagale (pâleur, sueur, bradycardie), ou d’une réaction allergique (rougeur, tachycardie, bronchospasme).
RECOMMANDATIONS | |||||||||||||||
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