• La dimension psychique de la douleur est indissociable de la dimension sensorielle. Cette souffrance peut être cause et/ou conséquence de la douleur.
  • L’influence des facteurs psychologiques est particulièrement importante dans les douleurs chroniques.
  • Le « psy » (psychologue ou psychiatre selon les situations (cf. Définitions) contribue :
    • au diagnostic en proposant ou en éliminant une pathologie psychiatrique ;
    • au diagnostic et au traitement lorsqu’il existe une intrication psychologique et organique. Dans les douleurs dont l’origine lésionnelle ne peut être mise en évidence, l’affirmation de l’anorganicité du trouble évite une « surenchère » médicale ;
    • à l’évaluation et à l’orientation thérapeutique des conséquences psychologiques de la douleur tant pour l’enfant que pour la famille ;
    • à la prise en charge : utilisation des psychotropes, entretiens psychothérapiques de l’enfant et de sa famille.

 

La spécificité du travail est d’inclure la dynamique familiale dans laquelle s’inscrit l’enfant :

  • les mouvements émotionnels intrafamiliaux et leurs interactions,
  • les représentations parentales de la maladie mais aussi de l’enfant,
  • la place assignée à l’enfant, son mandat transgénérationnel.

Le psychiatre participe aussi à la lutte contre le déni de la douleur et au soutien des équipes soignantes confrontées à des situations pénibles.

Comment présenter le « psy » à l’enfant et à ses parents
  • Ne pas dire : « On n’a rien trouvé, il faut voir le psychologue » : l’échec est assuré !
  • Mais mener d’emblée conjointement l’investigation médicale et psychologique.
  • La dimension psychologique peut représenter un facteur de vulnérabilité ou de maintien de la douleur ou en être un déterminant essentiel ou un modulateur.
  • Expliquer cette étroite intrication à l’enfant et à sa famille souligne bien qu’on n’est pas dans le cadre d’une maladie mentale, et favorise leur adhésion.
  • Un contact direct entre l’équipe médicale et le « psy » est indispensable.