Plusieurs hôpitaux canadiens ont adopté EVENDOL comme score de douleur de référence. Alexandra Duvivier, infirmière canadienne professeur en sciences de la santé, bien connue à Pédiadol, et ses collègues de l’hôpital de Sherbrooke au Québec, ont mené un audit rétrospectif sur la douleur dans le service de pédiatrie accueillant des enfants pour maladie aiguë, traumatisme ou en postopératoire. Les infirmières avaient été formées à l’utilisation d’EVENDOL avant l’audit. Les dossiers de 40 enfants de 1 à 7 ans hospitalisés avec une douleur ont été analysés.  260 évaluations ont été retrouvées, soit une à 7 par jour et par enfant, dont 130 à 0. Seulement  5% des enfants avaient éprouvé une douleur sévère (score> ou = à 10). Le relevé des antalgiques administrés montre que tous les enfants recevaient du paracétamol, avec pour 70% un AINS et pour 59% de la morphine. Les enfants bénéficiaient donc d’une analgésie adaptée et suivie de près.
Les auteurs comparent leurs résultats avec d’autres enquêtes beaucoup moins satisfaisantes (à voir, une bibliographie très complète et récente), et concluent qu’une prescription bien adaptée grâce à des évaluation rapprochées avec le score EVENDOL -qui a l’intérêt de relever aussi bien les manifestations bruyantes que les manifestations silencieuses de douleur- ont permis cet excellent niveau d’analgésie.
Voici la publication Prise en charge optimale de la douleur aigüe des enfants hospitalisés âgés de 1 à 7 ans par les infirmières et médecins : portrait de l’évaluation de la douleur et de l’intervention pharmacologique
Alexandra Duvivier (MSc) (infirmière, professeure praticienne en sciences de la santé), Émilie Gosselin (PhD) (infirmière, professeure adjointe), Sylvie Lafrenaye (MD, PhD) (pédiatre-intensiviste), Sandeep Mayer (MD) (chirurgien pédiatrique). Revue francophone internationale de recherche infirmière, 2022, 8, 100273
Voici le résumé fait par les auteurs : La gestion de la douleur aiguë pédiatrique présente de nombreux défis pour les professionnels de la santé. Plusieurs outils d’évaluation ainsi que des interventions pharmacologiques variés sont validés et sécuritaires. Malgré l’existence de ces outils, la gestion de la douleur aiguë pédiatrique demeure inadéquate. Une étude observationnelle rétrospective a été menée dans un centre universitaire afin de décrire la gestion de la douleur aiguë chez 40 enfants âgés de 1 à 7 ans hospitalisés en utilisant l’échelle comportementale ÉVENDOL.

Les résultats suggèrent de faibles prévalences et intensités de la douleur aiguë pédiatrique. Ceci pourrait être expliqué par une application des recommandations, soit de combiner une intervention pharmacologique régulière et multimodale adaptée à l’intensité de la douleur de l’enfant, qui est évaluée fréquemment avec une échelle validée. Il serait intéressant dans le futur d’évaluer l’impact de l’accès à des protocoles standardisés, de la formation et de la présence de professionnels proactifs sur la gestion de la douleur aiguë pédiatrique dans un centre universitaire.

Prise en charge optimale de la douleur aigüe des enfants hospitalisés âgés de 1 à 7 ans par les infirmières et médecins : portrait de l’évaluation de la douleur et de l’intervention pharmacologique
Alexandra Duvivier (MSc) (infirmière, professeure praticienne en sciences de la santé), Émilie Gosselin (PhD) (infirmière, professeure adjointe), Sylvie Lafrenaye (MD, PhD) (pédiatre-intensiviste), Sandeep Mayer (MD) (chirurgien pédiatrique)