Les mécanismes à l’origine de la douleur sont de trois sortes :

Douleur par excès de nociception : effraction cutanée, chaleur (brûlure), traumatisme, distension (ex. douleurs viscérales), inflammation (ex. infection, rhumatisme, etc.), ischémie, … Ce sont les plus fréquentes dans le quotidien de la pédiatrie.

Douleur neuropathique par lésion neurologique (centrale ou périphérique) touchant le système nerveux de perception (somatosensoriel) : blessure des voies nerveuses (traumatisme, chirurgie), compression ou envahissement (tumeur cancéreuse), inflammation (myélite, Guillain-Barré), toxicité (chimiothérapie), désafférentation (membre fantôme après amputation, paraplégie), infection (zona), ischémie, … Rares chez l’enfant, les douleurs neuropathiques ont des signes spécifiques mais sont souvent mal connues et non identifiées.

Douleurs « inexpliquées » : dites souvent fonctionnelles, ou idiopathiques, sine materia, psychogènes ou psychosomatiques : aucune cause n’est objectivée, mais la douleur est ressentie dans le corps (douleurs abdominales récurrentes, douleurs musculo-squelettiques, céphalées de tension chroniques, …) : il ne s’agit ni de simulation ni de manipulation mais de l’expression d’une difficulté profonde (on évoque une somatisation).

Ces mécanismes peuvent être associés, par exemple :

  • Douleur mixte nociceptive et neuropathique au cours du cancer, ou d’une fracture avec lésion nerveuse, ou en postopératoire.
  • Douleur nociceptive postopératoire, ou d’un rhumatisme inflammatoire, aggravée, amplifiée par des facteurs psychologiques (anxiété, soucis, etc.) ou psychiatriques qui seront à considérer.

La douleur est repérée, évaluée, pour choisir le traitement adéquat, associant souvent méthodes pharmacologiques et non pharmacologiques.

Février 2019