Stewart B, Lancaster G, Lawson J, Williams K, Daly J
Validation of the Alder Hey Triage Pain Score
TF: Validation de l’échelle de douleur Alder Hey
Arch Dis Childhood 2004 ; 89 : 625-9
La première échelle d’évaluation de la douleur pour les urgences pédiatriques comporte 5 items (cotés de 0 à 2) :
1.
2. 3. 4. 5. |
Pleurs ou plaintes (plus ou moins consolable)
Expression du visage Posture (geste de protection, contracture) Mouvements (agitation ou immobilité) Pâleur |
Le score total est sur 10.
L’échelle a été testée sur 575 enfants de 0 à 16 ans (médiane 10 ans, très peu d’enfants en dessous de un an) se présentant aux urgences pédiatriques pour un motif potentiellement douloureux. L’infirmière d’accueil et d’orientation des urgences (27 infirmières différentes) et l’infirmière de recherche remplissaient indépendamment l’échelle.
Résultats
Le coefficient de concordance kappa est à 0,84 (entre le score de l’IDE et le score de l’infirmière de recherche), ce qui indique une bonne fidélité inter-juges.
La médiane du score à l’arrivée est à 2.
La médiane du score à l’arrivée est à 2.
Les enfants étaient classés d’après le diagnostic en 4 catégories selon la douleur présumée : douleur absente, légère, moyenne et sévère ; les scores augmentent avec la catégorie de douleur, avec cependant une corrélation modeste (r = 0,57), la validité de construit est donc mal étayée de ce côté. Mais les enfants qui ont reçu les antalgiques les plus puissants sont ceux qui avaient les scores les plus élevés (la décision d’administrer un antalgique était prise indépendamment du score), c’est un argument de validité de construit et de validité prédictive. Le score diminue de façon significative après antalgique (d’une médiane de 3 à une médiane de 2) : c’est également un argument de validité de construit. L’évaluation de la douleur donnée par les enfants de plus de trois ans avec l’échelle de visages Wong-Baker est mal corrélée avec le score (r = 0,46 à l’arrivée, r = 0,53 après antalgique), globalement les scores donnés par les enfants sont plus élevés, indiquant une douleur plus forte : ceci est contre la validité de construit du score.
Commentaires Pédiadol :
Ce score comporte des items voisins du score EVENDOL, mais nous paraît moins performant.
Cette échelle a des éléments de validité inégaux. Les corrélations entre les items ne sont pas données, on ne sait donc pas quel item est moins pertinent ; on peut supposer que c’est la pâleur. La répartition des scores n’est pas précisée, on ne sait pas combien d’enfants avaient un score élevé dans cette étude (probablement très peu compte tenu de la médiane). Les auteurs vont poursuivre leurs travaux, mais pensent que l’échelle est d’ores et déjà utilisable pour « trier » les enfants douloureux.
Ce score a deux caractéristiques gênantes : il mentionne la consolabilité uniquement dans l’item plaintes (consolable ou non) ; et il comprend un item pâleur : ce dernier signe nous parait peu fiable, car trop peu spécifique. Cette échelle a été testée sur une population de 575 enfants de 0 à 16 ans, dont la médiane de douleur est à 2/10, il y a donc relativement peu d’enfants très douloureux, et les critères de validité de construit sont étayés mais avec une qualité moyenne. On remarque que les scores sont en moyenne assez bas. On peut se demander si cette échelle ne sous-cote pas la douleur. Le score est mal corrélé avec l’auto-évaluation, ce résultat a été trouvé de nouveau récemment dans un autre pays (Shavit et al. Emerg Med J 2008).
Commentaires Pédiadol :
Ce score comporte des items voisins du score EVENDOL, mais nous paraît moins performant.
Cette échelle a des éléments de validité inégaux. Les corrélations entre les items ne sont pas données, on ne sait donc pas quel item est moins pertinent ; on peut supposer que c’est la pâleur. La répartition des scores n’est pas précisée, on ne sait pas combien d’enfants avaient un score élevé dans cette étude (probablement très peu compte tenu de la médiane). Les auteurs vont poursuivre leurs travaux, mais pensent que l’échelle est d’ores et déjà utilisable pour « trier » les enfants douloureux.
Ce score a deux caractéristiques gênantes : il mentionne la consolabilité uniquement dans l’item plaintes (consolable ou non) ; et il comprend un item pâleur : ce dernier signe nous parait peu fiable, car trop peu spécifique. Cette échelle a été testée sur une population de 575 enfants de 0 à 16 ans, dont la médiane de douleur est à 2/10, il y a donc relativement peu d’enfants très douloureux, et les critères de validité de construit sont étayés mais avec une qualité moyenne. On remarque que les scores sont en moyenne assez bas. On peut se demander si cette échelle ne sous-cote pas la douleur. Le score est mal corrélé avec l’auto-évaluation, ce résultat a été trouvé de nouveau récemment dans un autre pays (Shavit et al. Emerg Med J 2008).