La prise en charge de la douleur chez le patient atteint de drépanocytose représente un enjeu majeur des soins. Des recommandations de bonne pratique clinique pour la prise en charge de l’enfant, l’adolescent et l’adulte drépanocytaire ont été élaborées par la Haute Autorité de Santé (PNDS 2010, révision attendue en 2023).

Plusieurs barrières à la prise en charge de la douleur chez le patient drépanocytaire ont été identifiées, l’une des principales étant la réticence des professionnels de santé à utiliser des antalgiques morphiniques et le MEOPA, craignant le développement d’une dépendance.

Une étude observationnelle nationale multicentrique coordonnée par le CEIP-A (Centre d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance – Addictovigilance) de Nantes a été conduite de 2015 à 2017, elle a inclus 872 patients atteints de drépanocytose, dont 247 mineurs. L’objectif de cette étude était d’évaluer la prévalence de consommation problématique de MEOPA et des autres médicaments antalgiques.

La méthodologie et les résultats de l’étude PHEDRE ont été communiqués en avant première à la 26ème journée Pédiadol par les coordonatrices de l’étude, la Pr Caroline VICTORRI-VIGNEAU, MCU-PH et la Dr Marie GERARDIN Praticien attaché,  du service de Pharmacologie Clinique du CHU de Nantes.

En voici le texte, publié dans le LIVRES DES ACTES 2019 – 26èmes Journées Pédiadol

Douleur et drépanocytose : des risques d’addiction ?