Extrait
du livret

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La
présence des lettres-pictogrammes renvoie aux « incontournables » de la prise en
charge d’un soin douloureux, développés dans le chapitre des généralités
du livret.


Prélèvements
sanguins

Information
de l’enfant
 
Organisation
et déroulement des soins
Évaluation
de la douleur

Prélèvement artériel

La
ponction artérielle est très douloureuse. Pour réaliser
les gaz du sang, appliquer systématiquement la crème anesthésiante
2 heures avant le geste (la durée d’application augmente la profondeur
de l’anesthésie de la peau). L’utilisation du MEOPA est recommandée
mais cette utilisation doit être indiquée sur la demande d’examen
de gaz du sang du fait des 50 % d’apport en oxygène. Lorsque
les prélèvements artériels sont indispensables et réitérés,
il est préférable de laisser un cathéter artériel
en place.

Prélèvement
capillaire

Cette technique est abandonnée par un certain nombre d’unités
de néonatalogie au profit des prélèvements veineux, plus
accessible à l’analgésie. Ce mode de prélèvement
doit être réservé aux prélèvements de très
faible quantité (quelques gouttes). Il faut s’interroger, avec
l’équipe médicale, sur la pertinence du prélèvement.
En cas d’ictère chez le nouveau-né, et en dehors des situations
à haut risque, réaliser de préférence un dosage
de la bilirubine transcutanée. Ce test consiste à mesurer la teneur
en bilirubine transcutanée sur le front de l’enfant à l’aide
d’un bilirubinomètre (Bilicheck© ou Bilitest©). Ce dispositif
évite à l’enfant de subir une prise de sang [1].

Organisation
des soins

Les prélèvements capillaires sont plus invasifs et douloureux
que la ponction veineuse (certaines équipes n’utilisent jamais
le prélèvement capillaire). Dans cette indication, l’efficacité
de la crème anesthésiante n’a pas été démontrée.
Il est recommandé d’effectuer cette ponction sur la partie latérale
du doigt en évitant de piquer la pulpe.
Réchauffer (chaleur sèche ou humide) les extrémités
froides, en vasoconstriction, avant de prélever. 

Bannir l’utilisation des aiguilles IM ou IV et les lancettes traditionnelles.
Pour les prélèvements de très faible quantité, utiliser
du matériel spécialisé pour diabétiques (stylos
autopiqueurs ou lancettes spéciales).

Prélèvement
veineux périphérique

Organisation
et déroulement des soins

Savoir adapter les contraintes du service aux besoins de l’enfant, regrouper
les examens.
Anticiper la pose de la crème anesthésiante 1 h 30 avant
la ponction.
Prélever sur le cathéter central quand il existe.
Associer si possible le prélèvement et la pose de voie veineuse
périphérique.

Quel
matériel choisir ?

Un garrot : la pose du garrot génère de
la douleur. Adapter sa largeur et son élasticité à l’âge
et à la taille du membre de l’enfant. Il existe un matériel
alternatif qui est une sangle élastique avec dispositif de serrage progressif.

Un cathéter : en cas de prélèvements
répétés sur plusieurs jours, installer un microcathéter
de calibre suffisant avec obturateur ou prolongateur rincé (soit sérum
physiologique, soit héparine selon l’habitude du service). Privilégier
le prolongateur car la manipulation à distance du site de ponction évite
la douleur.
Privilégier le système de prélèvement sous vide
type Vacutainer® ou Monovette®.

Autre
moyen : utiliser une seringue de 1 ou 2 mL maximum et pratiquer une aspiration
douce et continue.

[1] Gassier
J, de Saint Sauveur C. Le guide de la puéricultrice – Prendre soin de
l’enfant de la naissance à l’adolescence (2e édition)
. Masson, Paris,
2004 : 222.