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18e Journées « La douleur de l’enfant. Quelles réponses ? »
Vendredi 9 décembre : Conférences thématiques – Unesco
Jeudi 8 décembre : Ateliers de formation – Faculté St-Antoine – COMPLET !
Lu pour vous
Réduction de la douleur de la pose de sonde nasogastrique
chez les prématurés
Kristoffersen L et al. Pediatrics 2011

L’étude a inclus 26 enfants prématurés (28 à 32 semaines d’âge corrigé) devant subir une pose de sonde nasogastrique (SNG),
stables avec peu de risque de séquelles neurologiques, sans support ventilatoire, sans antalgique de niveau 3 et sans sepsis.
Chaque enfant était son propre témoin lors de poses successives de SNG avec 6 protocoles : sans moyen antalgique ; avec saccharose
30 % ; avec tétine + saccharose 30 % ; avec eau stérile + tétine ; avec tétine seule ; avec eau stérile seule. Le score de
douleur était évalué par au moins deux infirmières expérimentées au moyen de l’échelle PIPP (score de 0 à 21, douleur si > 6).
Au total, 296 évaluations ont été réalisées. Les scores PIPP pendant la pose de sonde s’étendaient de 3 à 18 (médiane à 9), ce
qui est en faveur d’une douleur modérée. La plus grande réduction de la douleur était observée avec l’association saccharose
+ tétine (médiane à 7, 5-9). L’administration d’eau a majoré les scores mesurés (médiane à 11, 8-14). Les scores ont diminué rapidement,
qu’un moyen antalgique, quel qu’il soit, soit employé ou non, avec une médiane passant de 6 à 4 entre 1 et 5 min
après la pose de SNG.

Commentaire Pédiadol : Diminuer la douleur et la détresse lors de la pose de sonde gastrique est encore un problème difficile à résoudre,
peu d’études sont disponibles : cette 1re étude sur l’intérêt des solutions sucrées associées à la succion chez le prématuré est à retenir.

Nouveautés

Dunod, 2011
L’enfant et sa douleur
Identifier – Comprendre – Soulager

Leora Kuttner
Ce livre aborde de façon complète et didactique l’ensemble des aspects qui permettent de comprendre la douleur de l’enfant, de bien l’évaluer, et surtout de mettre en place les façons de la soulager. Très accessible, cet ouvrage issu d’un best seller anglophone est conçu pour aider tous les professionnels de santé travaillant auprès d’enfants à améliorer leurs connaissances et leurs compétences dans l’approche et le traitement de la douleur, ainsi que les parents confrontés à la souffrance de leur enfant.
EVENDOL
Version poche
10 × 15
recto verso


Diffusion par l’association Sparadrap
Douleur des injections de toxine botulique…

… un problème non résolu
Quatre études récentes ont évalué l’efficacité d’antalgiques lors des injections de toxine
botulique pour des enfants, certains atteints de polyhandicap lourd, d’autres sans retard
mental. Dans ces études, l’association MEOPA-EMLA® a été le plus souvent utilisée, voire
associée à d’autres moyens. Pourtant, si environ 25 % des enfants ne souffrent pas grâce
aux moyens antalgiques, des niveaux de douleur modérée à intense sont retrouvés pour
plus de la moitié d’entre eux.
Dans deux études prospectives1,2 portant sur 34 et 40 enfants, des douleurs persistaient lors des injections,
malgré l’association MEOPA-EMLA®, soulignant l’insuffisance de ce traitement.
Une étude randomisée contrôlée en double aveugle3 a comparé le MEOPA et du midazolam per os pour 50 enfants (âge moyen
8 ans 2 mois). Les scores de douleur avec la FLACC, l’EVA parents et infirmiers ont été statistiquement plus bas dans le groupe
MEOPA sans modifier la facilité du geste et les parents l’ont préféré au midazolam.
Enfin, dans un travail récent4, différents protocoles antalgiques ont été réalisés pour 165 enfants ; tous ont reçu au moins MEOPA
et EMLA® ; l’association à de la codéine et un anxiolytique (hydroxizine) a permis la meilleure baisse des scores de douleur.
Dans cette équipe, l’utilisation de moyens non médicamenteux a contribué largement à la diminution des douleurs : information
à l’enfant et sa famille, préparation, distraction.
Commentaire Pédiadol : Les enfants pour lesquels les niveaux de douleur restent élevés malgré les moyens cités devraient pouvoir bénéficier
d’une sédation-analgésie plus lourde. Cependant la décision d’une sédation ou d’une anesthésie générale n’est pas toujours aisée chez
ces enfants parfois  » à risque ».
1 Brochard S et al. Ann Phys Rehabil Med 2009 – 2 Gambart G et al. Ann Readapt Med Phys 2007
3 Zier JL et al. Dev Med Child Neurol 2008 – 4 Fritot S et al. 17e Journées La douleur de l’enfant, quelles réponses ? 2010
Soins des enfants en phase palliative :
des ressources à connaître

Équipe régionale ressource
en soins palliatifs pédiatriques en Île-de-France,
créée en 2010 dans le cadre
du
Plan national soins palliatifs 2008-2012

DVD
Accompagnement de l’enfant en fin de vie à travers
les témoignages de familles
et de soignants, destiné
aux soignants, familles
et associations.
Paliped, grâce à son équipe pluridisciplinaire, a pour objectifs d’harmoniser la prise en charge
des enfants concernés en Île-de-France et de diffuser la démarche palliative pédiatrique à
l’ensemble des intervenants concernés.

JOURNÉES PALIPED
Loi Léonetti relative au droit des malades et à la fin de vie
(n°2005-370 du 22 avril 2005) – Application en pédiatrie

La journée organisée par Paliped en mai 2011 a présenté cette loi et décliné ses applications
lors des soins aux enfants. « Ces actes ne doivent pas être poursuivis par une
obstination déraisonnable. Lorsqu’ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou n’ayant
d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie, ils peuvent être suspendus ou ne pas
être entrepris. Dans ce cas, le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la
qualité de sa vie en dispensant les soins… » Cet abandon de l’obstination déraisonnable
a été explicité grâce à des situations cliniques exposées avec humilité par des pédiatres
et psychologues spécialistes en hémato-oncologie, en gastro-entérologie, en neurologie,
en réanimation, mais aussi tout simplement en pédiatrie générale. La loi précise comment
décider un arrêt de soins : réunion collégiale pluri-professionnelle, avec présence
d’un expert extérieur, en prenant l’avis de la famille – les parents étant ici les personnes
de confiance, et si possible en écoutant le souhait du patient mineur.
Si le soulagement de la douleur l’exige, les médicaments antalgiques et sédatifs les plus
puissants doivent être administrés, au risque de raccourcir la vie, c’est le « double effet »
accepté par la loi.
La grande vulnérabilité des enfants en situation palliative doit rendre les professionnels
spécialement attentifs et respectueux des besoins de l’enfant, ont souligné E. Hirsch et
R. Aubry.

Prochaine date : 15 novembre 2011 – Soins palliatifs, adolescents et jeunes adultes
FORMATION
Module Soins palliatifs pédiatriques du 28 novembre au 1er décembre 2011 à Amiens.
L’OASIS, EXPÉRIENCE NOVATRICE D’UNE MAISON D’ACCUEIL ET DE SOINS
La Croix-Rouge française a ouvert, près de Toulouse, la première maison d’accompagnement et de soins palliatifs pour
enfants, pour une phase pilote de 36 mois, en partenariat avec le CHU de Toulouse-Hôpital des Enfants, à travers Enfant
Do, équipe mobile de soins palliatifs pédiatriques.
Cette démarche expérimentale est unique en France. Elle s’inscrit dans le cadre du plan Soins palliatifs 2008-2012 porté
par les pouvoirs publics.
Ces centres d’accueil et de répit existent dans de nombreux pays et notamment au Canada, en Angleterre et en Allemagne.
UN SITE RESSOURCE FRANCOPHONE
Pour les soignants comme pour les familles : http://pediatriepalliative.org.
SOINS PALLIATIFS EN HAD : EXPÉRIENCE EN ÎLE-DE-FRANCE
L’HAD (hospitalisation à domicile) assure au domicile des patients des soins de niveau hospitalier, pour quelques jours à plusieurs mois. L’activité pédiatrique concerne des enfants atteints de pathologies graves, aiguës ou chroniques, évolutives et/ou instables qui, en l’absence d’un tel service, seraient hospitalisés en établissement de santé. L’HAD de l’AP-HP, qui intervient sur Paris et 132 communes de la petite couronne, accueille en moyenne 70 enfants. Les demandes de prises en charge en HAD d’enfants en fin de vie augmentent depuis 5 ans. Un comité de soin palliatif a été créé avec formation de référents dans chacune des unités et un partenariat avec les réseaux est privilégié. Actuellement une vingtaine d’enfants par an sont suivis. Récemment sur 18 mois, 32 enfants en phase palliative ont été suivis, dont 50 % avaient moins d’un an. Un tiers sont décédés au domicile, 1/3 à l’hôpital, 1/3 se sont stabilisés et ont été admis dans d’autres structures. La durée de prise en charge a varié de quelques jours à quelques mois. La première étape consiste à définir avec l’enfant, sa famille, et l’équipe référente, le projet de vie de l’enfant et d’en adapter le projet de soins.
→ Article complet
Agenda
6e JOURNÉE DU CNRD – 20 octobre 2011 – Paris
Douleur provoquée par les soins
Sujets abordés en pédiatrie : méthodes non pharmacologiques chez l’enfant à domicile, MEOPA en HAD
CONGRÈS DE LA SFETD – 16-21 novembre 2011 – Paris La Défense
Société Française d’Étude
et de
Traitement de la Douleur
RÉUNION DU GROUPE DOULEUR DE LA SFCE – 4 novembre 2011 – Paris
Société Française de lutte contre les Cancers
et leucémies de l’
Enfant et l’adolescent
Renseignements auprès du secrétariat : [email protected]
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